Achetée pour 3000 frs(457,35 euros) dans un état relativement moyen. La peinture était craquelée par le soleil, les caches des filtres à air manquants et les pots d'échappement troués. Mais elle démarrait!

Elle est arrivée par la route lors d'un périple de 10 km. Même si on ne me voyait pas, on pouvait m'entendre. On peut noter sur la photo de notre arrivée les trous de rouille à l'arrière de l'échappement.

Le but de cette restauration n'étant pas de remettre ce brave utilitaire dans son état d'origine, mais d'en faire une moto qui me plaise. Pour un look "café racer", j'ai opté pour des bracelets en lieu et place du guidon. La suppression des enjoliveurs(!) en tôle de fourche était indispensable.

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Avant de démonter quoi que ce soit, je voulais prendre les taux de compression du moteur pour voir s'il fallait envisager de l'ouvrir. Pour cela il a fallu réparer le démarreur électrique qui était lui aussi bloqué par la rouille. Les taux de compression étaient pour l'un pas terrible, et pour l'autre carrément catastrophique, à savoir ; 9.5 et 4!!!

Vive la rouille sur l'échappement, notez la peinture du réservoir devenue grise et craquelée sur le dessus à cause du soleil. Sous les caches en tôle jaune, les tubes plongeurs de fourche sont rouillés et devront être re-chromés.

Il était évident qu'un démontage suivit d'un réalésage devenait obligatoire. Pistons, segments, plus réalésage, que voilà un beau trou dans le budget!

Le coupable est le segment de feu du cylindre droit qui est cassé et a rayé le cylindre sur 1 cm de large et presque 1 mm de profond. Il faut donc réaléser à la côte maxi pour effacer le défaut.

Le démontage complet du moteur a permis de contrôler les jeux et l'état du reste du moteur et de la boîte. Effectivement, l'embrayage est neuf comme l'avait dit le vendeur, et tout le reste va bien.

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Les carters originalement vernis sont polis presque au miroir. "Presque" pour ne pas faire trop clinquant. La boulonnerie est remplacée par de la neuve nickelée dorée. Après contrôle de la culasse(planéité, fissures), les conduits d'admission et d'échappement sont lissés et retravaillés pour bien concorder avec les pipes d'admission.

Le cadre quant à lui, ne présentait pas de trace de rouille, sur aucune de ses pièces exception faite du bac de batterie.

Il y avait seulement quelques endroits où la tôle était à nu à cause des frottements de fonctionnement. Il a donc été entièrement poncé et repeint en noir brillant comme à l'origine.

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Pendant ce temps, le réservoir, la cloche de phare ainsi que les deux caches latéraux sont décapés, poncés, apprêtés, etc.La suppression des logos du réservoir et des caches latéraux vient de la même idée d'esthétique épurée, mais conduit à des techniques différentes:

Pour le réservoir, il a fallut boucher l'espace entre la tôle et la plaque qui supporte le logo à la soudure. Un poste MIG ou TIG m'aurait facilité la tâche, mais j'ai dû me contenter d'un poste à l'arc, qui donne certaines difficultés pour les fines épaisseurs. Mais ça a marché. Quelques coups de meule plus tard pour affiner la forme, le résultat présentait bien. Évidemment, l'emploi d'un peu de mastic après l'apprêt antirouille, était nécessaire pour finaliser les derniers détails.

Les caches latéraux en matière plastique, provenant de deux origines différentes (marché aux puces moto) étaient pour l'un rouge sur trois anciennes couches de peinture et pour l'autre bleu sur une seule couche verte d'origine. La décision de les décaper fut vite prise. La suppression des petits bossages de support de logo a été faite par ponçage du plastique. Le bouchage des trous de fixation a été fait avec de la résine époxy, matériaux qui, après dégraissage, colle sur à peu près n'importe quoi.

Finalement, je me suis décidé à construire une selle monoplace avec dosseret et à laisser celle d'origine bi-place....Lle look général de l'ensemble sera amélioré.

Voici le début de la nouvelle selle.

La base est formée à la main(avec un marteau quand même!!), à partir d'une feuille d'acier de 1 mm d'épaisseur. Elle est adaptée sur la moto, puis allégée par perçage de trous (beaucoup trop!).Il reste à fabriquer les pattes de fixation, le système de verrouillage et les butées inférieures.

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étape suivante: découpe de la mousse, mise en forme de la selle.

l'assise de la selle étant assez fine(5 cm) il fallait utiliser une mousse de haute densité. Le choix d'une mousse aglomérée s'est fait par la disponibilité immédiate et le prix beaucoup plus faible.

Pour couper de la mousse de latex, il faut utiliser un couteau electrique. Et pour le collage, la simple colle néoprène liquide reste l'arme absolue.

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La première selle a été conservée et finie en  bi-place. Le changement facile(deux axes avec goupilles) permet de profiter de la moto pour ballades en couple.

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